un pouvoir affaibli à l’approche de l’année de vérité

Sébastien Lecornu, lieutenant sans capitaine.
ABACA
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© Stevens Tomas
Des Premiers ministres de passage, une Assemblée sans majorité, un exécutif affaibli comme jamais sous la Ve République : l’année écoulée avait des airs de fin de régime. Une France politique où la seule certitude est devenue l’instabilité. L’Assemblée nationale s’est transformée en théâtre permanent de désordre, donnant le spectacle d’un pouvoir incapable d’imprimer une direction claire. À force de compromis successifs – souvent coûteux, parfois illisibles – l’exécutif a donné le sentiment de gouverner à vue. Concessions fiscales, arbitrages budgétaires de circonstance, renoncements assumés… jusqu’à l’abandon de la seule réforme structurante du second quinquennat, celle des retraites.
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Dans ce paysage brouillé, 2026 s’annonce comme une année de vérité. Le spectre d’une motion de censure plane toujours. Les municipales viendront mesurer l’état réel des forces politiques. Et déjà, la présidentielle s’impose à l’horizon. La question de la candidature de Marine Le Pen pèsera sur l’ensemble du jeu politique. En cas d’empêchement, Jordan Bardella sera-t-il en mesure d’endosser le rôle ? Une recomposition du centre et de la droite est-elle possible ? Une primaire ? Quels visages émergeront pour 2027 ? Une chose est sûre : les Français réclament de la clarté, de la cohérence, une direction lisible. Surtout lorsque les partis paraissent davantage absorbés par leurs équilibres internes que par l’intérêt général.
