Bayrou défend le maintien d’une production d’électricité nucléaire

Le Haut commissaire au plan François Bayrou défend le maintien d’une importante production d’électricité d’origine nucléaire en France, dans une note à paraître mercredi et dévoilée par Le Figaro.

“Est-il possible d’obtenir, au terme de quinze ou trente ans, une production suffisante d’énergie électrique (…) tout en supprimant tout ou partie de notre parc de production nucléaire? La réponse est assurément non”, y affirme François Bayrou, selon des extraits cités par le quotidien.

La France s’est fixé comme objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans sa production d’électricité d’ici à 2035.

“Considérons que c’est un plancher qu’on n’enfoncera pas à la baisse sans risquer de provoquer une crise du système électrique”, insiste le Haut commissaire qui estime que la consommation d’électricité va augmenter à l’avenir et que les seules énergies renouvelables ne pourront pas couvrir cette hausse de la demande.

“Nous ne pouvons pas modifier d’un claquement de doigt la trajectoire du grand paquebot qu’est notre système électrique”, ajoute-t-il.

Une importante échéance attend aussi la France: la décision de construire de nouveaux EPR sur le territoire alors que le chantier de celui de Flamanville (Manche) peine à s’achever. L’exécutif a écarté tout arbitrage avant 2023.

“La virulence de certains débats a pu contribuer à repousser des prises de décisions”, regrette François Bayrou qui appelle aussi à développer l’éolien en mer.

“Ces décisions doivent être prises dans les deux ans qui viennent”, a-t-il précisé mercredi sur LCI, tout en estimant qu'”il faut répondre oui à la décision de construire, de mettre en place, de nouvelles unités de production”.

“Est-ce que ça doit être des EPR ou autre chose ? Cette question-là est ouverte”, a-t-il ajouté, évoquant la possibilité de construire des unités “plus petites”.

Sur l’EPR de Flamanville, il y a “des difficultés parce qu’on a monté le seuil de sécurité, on l’a porté à un point tel que ça coûte extrêmement cher”, a encore estimé François Bayrou. Selon lui, la question du nucléaire civil “sera un des sujets de campagne de la présidentielle”.

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