Les Bleus des sports collectifs sont revenus de Tokyo avec six médailles dont trois titres. Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, ils veulent faire mieux.
Avant de se projeter, il convient de regarder une seconde dans le rétroviseur. Lors des derniers Jeux Olympiques, en 2021 à Tokyo, la France des sports collectifs a tout balayé sur son passage.
L’or pour les volleyeurs, les handballeurs et les handballeuses ; l’argent pour les basketteurs et les filles du rugby à 7 ; le bronze pour les basketteuses : jamais une nation n’avait réalisé une telle razzia. Pas même les États-Unis ou la grande Russie.
Comment faire mieux ? C’est la question à 80 000 patates (la prime réservée aux champions olympiques) que se posent désormais tous les analystes.
Mbappé, Wembanyama et les autres…
Plusieurs éléments factuels incitent à un certain optimisme. Primo, les Bleus n’auront pas à courir après une qualification d’ici au mois de juillet. C’est le privilège du pays organisateur, toutes ses équipes sont invitées au festin olympique. Tout le monde pourra donc se préparer l’esprit léger.
Secundo, le “home avantage” sera capital. Qu’ils soient footballeurs, rugbywomen ou handballeurs, les Tricolores joueront à domicile devant des dizaines de milliers de supporters. Ça n’assure pas le succès – on l’a vu lors de la dernière Coupe du monde de rugby – mais ça peut aider dans les moments difficiles.
Tertio, la France des sports collectifs présentera ce qui se fait de mieux aujourd’hui sur tous les terrains du monde : Kylian Mbappé, Victor Wembanyama, Antoine Dupont, Marine Johannès, Pauletta Foppa, Cécile Ciofani, Dika Mem, Antoine Brizard…Avec tous ces extraterrestres, elle peut rêver d’un grand chelem.
Dupont, tête de gondole
Le football aura Kylian Mbappé, le basket Victor Wembanyama, le handball Nikola Karabatic et le rugby Antoine Dupont. Tous les sports collectifs auront leur prodige pour les Jeux Olympiques de Paris cet été.
Les performances du Toulousain seront forcément surveillées, lui qui est un spécialiste du rugby à XV et qui va devoir s’habituer aux éxigences du VII.
Les spécificités du “Seven” demandent de l’explosivité, de l’endurance, d’exceller dans les duels et avoir une capacité de récupération optimale. Peu de doutes sur la capacité du meilleur joueur du monde 2021 et 2022 à répondre à ces critères.
Basket 3×3 : des équipes revanchardes
Au pied du podium lors des Jeux Olympiques de Tokyo, les équipes de France voudront autre chose qu’une quatrième place comptant sur l’appui du public français pour monter sur la boîte.
Les Françaises avec Laetitia Guapo ont montré la voie dès 2022 en devenant championnes du monde puis en s’inclinant en finale en 2023 contre les USA. Autant dire qu’elles feront partie des favorites pour décrocher l’or en 2024.
Du côté des Bleus, troisièmes en 2022 et battus en quarts en 2023 par les USA lors des Mondiaux, il faudra élever son niveau de jeu.
Cazaute, Lakrar, Porte et les autres
Le salut passera également par tous les autres sélectionnés parmi lesquels de nombreux sportifs de la région. Pour certaines, à l’instar de la Narbonnaise Héléna Cazaute, capitaine de l’équipe de France de volley-ball, ou la Montpelliéraine Maëlle Lakrar, pilier de l’équipe de France de football, ce sera une première, l’aboutissement d’une vie d’athlète, d’années d’investissement et parfois de sacrifices.
Pour d’autres, ce sera l’occasion de doubler la mise, d’ajouter un titre à un palmarès déjà XXL. Valentin Porte, l’arrière droit du Montpellier Handball, compte déjà deux médailles olympiques, l’or à Tokyo et l’argent à Rio (2016). Nicolas Le Goff, géant du MHSC Volley-ball, a été sacré au Japon lui aussi. On se souvient de leurs retrouvailles au Club France pour fêter ça. La troisième mi-temps est aussi une spécialité française.
Attendre jusqu’à la fin pour savoir
Héléna Cazaute a déjà prévu de monter jusqu’au sommet de la tour Eiffel à pied, la médaille autour du cou, en cas de succès cet été : “Parce que les Jeux Olympiques, c’est un rêve, quelque chose d’extraordinaire. J’ai hâte d’y être.”
Si la plupart des épreuves débuteront avant même la cérémonie d’ouverture – le 24 juillet pour le football et le rugby à 7 notamment –, il faudra patienter le dernier week-end des JO pour mesurer l’ampleur de la performance tricolore. La finale du basket féminin sera la dernière du programme de Paris 2024, le dimanche 11 à 15 h 30. L’histoire est en marche.